mardi 24 juin 2014

Travaux d'aiguille

Il y a maintenant un an et demi (voire plus), ma maman m'a offert une superbe machine à coudre! Contrairement à ce que vous pensez, je n'avais jamais touché à une machine à coudre. Elle voulait m'en offrir une depuis un moment... mais j'avais dit non, car je n'en voyais pas l'intérêt... et puis avec les années qui passent, des enfants qui arrivent... et la force de persuasion de ma Maman... (un cadeau, ça ne se refuse pas :-) )... et bien, j'en ai eu envie et j'ai fort bien accepté ce joli cadeau !

Outre des réparations basiques de trous de pantalon de mes fistons adorés, je voulais aussi faire des choses plus créatives. 
Le jour où ma Maman m'a offert la machine, elle m'a aussi offert un joli petit tissu enfantin à motif dinosaures.



J'ai mis un temps fou avant de me décider pour savoir quoi faire avec ce bout de tissu. Avec l'aide (encore) de ma Maman, nous avons eu une idée sympathique et toutes les deux : une housse de couette...plus précisément un appliqué sur une housse de couette. J'ai dessiné une grande forme de dinosaure sur le tissu à dinosaures et j'ai cousu l'appliqué sur la housse avec ma machine à coudre (ou MAC pour les blogueurs "in" de ce genre de travaux). Et j'ai fini la tout par un bouton pour l’œil.
Et voilà le résultat in fine !


La couette "in situ".  (oui, c'est la chambre "verte" :-)


C'était une réalisation à destination de mon cadet... Alors, évidemment, je voulais aussi faire un petit quelque chose pour mon aîné... et comme il me restait du tissu, je me suis lancée dans la confection d'une petite trousse. J'ai trouvé un tuto hyper bien foutu pour les novices comme moi...
Bon, sauf que je fais encore des erreurs bêtes...
Petit florilège: surtout ne pas piquer l'aiguille sur la partie métallique de la fermeture éclair... Paf! Bien visé : une aiguille en moins...
Puis, passer une heure à comprendre pourquoi la machine ne pique pas bien... avant de s'apercevoir que le fil de la bobine n'était pas correctement en place...
Une fois ces épreuve passées, j'ai réussi à faire quelque chose de bien (et déjà remplie de feutres de toutes les couleurs!)
Qu'en pensez-vous?





Il y a peu, je suis aussi allée au marché Saint Pierre à Paris où pleins de tissus sont vendus. Si vous n'y avez jamais mis les pieds, même si vous ne prévoyez pas d'y acheter quoique ce soit, je vous conseille d'y mettre les pieds un jour... Le bâtiment est dans son jus, et m'a rappelé la lecture de "Au bonheur des dames" d'Emile Zola.
Tout ça pour ajouter, que j'y ai fait quelques achats, et que j'ai quelques projets à faire cet été (mon club de poterie étant fermé l'été, il faut bien que je me trouve d'autres activités :-) )

jeudi 19 juin 2014

Courte dépêche

Des idées d'articles, j'en ai quelques unes... Mais je suis un peu chamboulée en ce moment.
En effet, si vous me suivez un peu, j'ai changé de travail récemment.

Du coup, j'ai essayé de profité des derniers instants avec mes anciens collègues que j'apprécie énormément et qui, pour certains, sont devenus des amis.
J'ai "profité" de mes derniers instants en RER pour me balader dans la cabine, et pour rencontrer un autre blogueur, @Homer62
Je n'ai même pas pris le temps de faire un petit billet de cette rencontre en tête à tête qui fut fort conviviale et amicale! Je radote : mais rien ne vaut les vraies rencontres !
J'ai profité aussi des grèves, joli cadeau de la SNCF pour ma dernière semaine en transport en communs...

J'ai changé de travail depuis lundi. Pas de repos entre mon ancien et mon nouveau job: ça m'évite de cogiter de trop. Pour l'instant tout va bien, même si la lecture de documents, passage obligé, fait parfois mal à la tête... Mais je profite désormais de 30 min de transport contre 1h30 en moyenne... ça fait du bien.
Reste à confirmer que le job me plaît et mon gros caillou sera un poids de moins! Je vais tâcher de m'accrocher et d'être patiente... chose que je ne suis pas toujours... Les personnes sont sympas, c'est aussi un bon point :-)


Il faudra que je vous parle aussi de quelques travaux couture (et de ses "gags" inhérents)...
Et puis aussi de poterie, bien sûr... mais l'année de poterie s'achève bientôt...
Et puis aussi de radio d'été des blogueurs...

En tout cas, je n'oublie pas mon "bébé blog"... enfin, surtout les lecteurs et lectrices fidèles qui me lisent!




mardi 10 juin 2014

"Train-train" quotidien "à l'envers"

Depuis ma première expérience improvisée dans une cabine de conducteur de RER, je comptais bien récidiver... Mais j'avais envie de trouver un conducteur plus "loquace". De fil en aiguille,  en flânant sur le net, je suis "tombée" sur le compte Twitter, puis sur le blog et enfin sur le livre de Cédric. Ne me demandez pas vraiment pourquoi cela me tenait à cœur d'aller à cette rencontre et de découvrir l'envers du décor! Cela fait parfois beaucoup rire mes copines et copains... J'imagine que cela vient de ma curiosité naturelle et de la maquette de petits trains de quand j'étais petite...

Comme parfois je m'y prends au dernier moment, j'ai eu du mal à le rencontrer en vrai, IRL* comme on dit, et pendant son service comme il me l'avait proposé quelque temps plus tôt. Le rendez-vous n'a pas été facile à trouver : entre mes impératifs et ses imprévus (car il est conducteur de réserve), j'ai cru que cela ne se ferait pas...

C'était un lundi soir, rendez-vous fixé à 18h à La Défense, dans un RER A direction Torcy.
J'arrive un peu en avance. 18h05, un RER correspondant à la description qui m'a été faite, arrive . Sauf que le conducteur est chauve (ou presque). Je jette un rapide coup d’œil à la dernière de couverture du livre de Cédric : je confirme, ce n'est pas lui :-). J'ai peur de le rater. J'ai envie de sautiller partout pour dissiper mon impatience. C'est long d'attendre! Les horaires sur les écrans d'affichage des différents trains défilent... Je vois un autre RER s'avancer avec la même description. C'est sûr, cela doit bien être lui cette fois-ci : il a des cheveux ! :-) ... et un sourire accueillant. 
Ce qui transparaît de son livre est fidèle à ce que je pouvais m'imaginer de lui : l'envie de partager, d'échanger... pour une rencontre peut-être éphémère, mais sympathique. Il m'explique un peu les boutons, les sons que l'on perçoit dans la cabine, les manettes... Je m'en doutais, mais je confirme : il y a beaucoup d'informations à connaître... et bien sûr, il faut rester vigilant sur les montées et descentes des voyageurs... et décider de fermer les portes à La Défense, quand bien même certains voudraient encore monter...

Voilà, dans quel type de cabine j'ai été conviée
source image : http://malignea.transilien.com/

Comme j'ai un peu de temps, je vais avec lui jusqu'à Torcy, le terminus de la mission du RER. Châtelet, ma correspondance quotidienne est décidément bien trop près ce jour-là. Je prendrai le temps qu'il faut pour rentrer chez moi...
La perspective est encore différente de ce que celle que j'ai eu la chance de voir la dernière fois : elle s'effectue pour une bonne partie dans le tunnel. Nous sommes en pleine heure de pointe et il y a du monde... ça bouchonne pas mal entre les rames... J'oserai dire : on rame! Comme expliqué dans son livre, le système SACEM (Système d'Aide à la Conduite, à l'Exploitation et à la Maintenance) aide à la conduite pour s'assurer que les rames soit suffisamment distantes les unes aux autres. Mais ce système manque parfois de souplesse : dès qu'il détecte que la rame de devant est trop proche, le système demande au conducteur de ralentir en imposant une vitesse moindre, et dès que la rame de devant s'éloigne, le système demande de reprendre une vitesse "normale", alors qu'il serait peut être plus judicieux de repartir plus tranquillement... Mais j'imagine que de nouveaux systèmes arriveront bien à supplanter celui-là!
Cédric peut débrayer ce système, mais sous certaines conditions et avec prudence : et là on se retrouve juste derrière le RER de devant qui est à quai à la station!

Les tunnels changent au fur et à mesure de notre virée. Parfois on croise les rames de l'autre sens, et plus loin, on se retrouve dans un mono-tunnel avec une jolie arcade voûtée, au même galbe que ce que l'on voit dans la ligne 14, mais juste éclairée par les néons sur les côtés. Cédric aime bien cela car cela donne une impression d'être dans une rampe de lancement, genre "space mountain".
Et plus loin, au delà de Vincennes, on découvre la lumière du jour... Ce bref instant où on aperçoit cette lumière au bout du tunnel est fort sympathique...

Au cours de notre voyage, nous entendons des annonces radios : il y a un problème sur la voie dans l'autre sens... J'avoue que j'ai du mal à comprendre ce qui se trame. Je me dis juste que pour rentrer chez moi, je risque de galérer, mais bon, tant pis, je "prends le risque" de galérer : ce n'est pas tous les jours que j'ai du temps et que je peux voir l'envers d'un décor... Cédric m'explique que les régulateurs essaient de contacter chacun des conducteurs pour identifier un problème. Finalement, on apprend qu'un RER est coincé à Charles de Gaulle Etoile. Il s'agit d'un "blocage partiel". Cela signifie qu'un frein ne veut pas se desserrer et qu'il y a un problème mécanique sur ce dernier. Dans ces cas-là, le conducteur doit descendre de cabine et identifier où le blocage a lieu pour réaliser la procédure de "déblocage partiel", c'est-à-dire neutraliser ce frein et permettre au RER de repartir... pour arriver à la station suivante et demander aux voyageurs de descendre de la rame... Il arrive parfois qu'il y ait un blocage total. "Total ! ", me dis-je... "ça doit être la cata' ". Mais en fait, non : dans ce cas, en général, c'est plus facile à résoudre, car c'est souvent dû à un problème électrique qui peut être contourné temporairement depuis la cabine où se trouve des "interrupteurs" (ça a un autre terme plus juste, mais je ne le retrouve pas).
Pour revenir au blocage partiel, j'imagine la solitude du conducteur à la recherche du frein bloqué!
Cédric me dit qu'en effet, pour le conducteur, cette situation n'est pas évidente et que c'est parfois mieux lorsque cela arrive avant d'arriver à quai, pour ne pas être trop "oppressé" par les voyageurs. Mais le meilleur "remède", c'est d'informer les voyageurs... et tout se passe pour le mieux. D'autre part, pour localiser la panne c'est aussi plus pratique quand le train n'est pas encore à quai...
Au fait, Cédric, si tu lis ce post (parce que j'y pense après coup) : N'y a-t-il rien en cabine pour vous indiquer où le blocage partiel est situé?

Ce qui m'a fait aussi plaisir en discutant, c'est de constater que nous avions le même point de vue sur la problématique des transports en Île-de-France, en particulier sur le RER A. Cela ne vient pas que du manque de budget mais aussi du fait de la disparité des localisations des bassins d'emploi et de logement. La Défense continue de voir construire des bureaux, tandis qu'à l'Est de la ligne, on construit des logements à tour de bras. J'étais d'ailleurs assez surprise de voir autant de constructions en cours du côté de Noisy, Noisiel, Torcy...

Ah tiens! Torcy! Terminus du RER et de mon voyage en bonne compagnie!
Pour obtenir mon autographe (bah, oui, quand même!), j'ai attendu patiemment sur le quai, que Cédric effectue la manœuvre demandée pour garer sa rame.
Puis, comme le RER dans l'autre sens se faisait attendre, nous avons partagé un autre petit moment... en tant que voyageurs, cette fois-ci. Il m'a d'ailleurs avoué qu'il avait un article à écrire sur son blog... J'attends! :-)

En tout cas, c'est passé vite! Je n'ai pas pris de photos, car j'avais envie de garder ses images dans ma tête et sans filtre.
Mais je vous confirme :
rien ne vaut les vraies rencontres!

(*) In Real Life

[Edit du 10/06/2014 à 23h] : Cédric a répondu à mon interrogation via Twitter : sur les nouvelles rames du RER A, le conducteur peut bien visualiser les pannes depuis sa cabine, mais pas sur les 3 autres types de rames. Pour ces dernières, il faut vérifier 2 voyants sur chaque voiture, sachant qu'il y en a 10 en tout à vérifier... Donc,avec un rapide calcul... on se rend compte que ça prend du temps! (et que vive les nouvelles rames!)