Tout à fait par hasard, le pirate m'a rappelé que j'avais un peu de littérature à partager par ici. Un des ces livres qui vous tombe dans les mains par hasard, un jour où je flânais à la recherche de ... vraiment rien. Une rencontre décidée plus par le livre que par moi-même... quoique... il faut sans doute y regarder de plus près...
J'en avais parlé très très brièvement ici, et puis j'ai eu l'envie de le relire en juin dernier...
J'en avais parlé très très brièvement ici, et puis j'ai eu l'envie de le relire en juin dernier...
Avant de vous parler de ce petit livre et des frères et sœurs qui l'accompagnent, il faut que je vous avoue, qu'hormis les livres pour enfants, je n'ai jamais été une dévoreuse de livres. Je peux d'ailleurs vous dire que je me suis arrêtée de lire "Les Chouans" en édition folio très exactement à la page 64 (si, je vous assure, c'est véridique... je voulais me souvenir de la page, mais je n'ai jamais repris ma lecture). Quand j'étais plus jeune, au collège, je me souviens distinctement ne pas aimer énormément le français... j'attendais avec une certaine impatience d'arriver en première S, où j'aurai pu ENFIN avoir une part plus importante de matières scientifiques.
Et puis, le temps passe, et les mots ont su trouver une place toute particulière chez moi. Ils ont su m'apprivoiser, et j'ai aussi réussi à les aimer. Avec le recul, je crois aussi que certains profs de français ont réussi à mettre la petite graine qu'il fallait et que celle-ci a fini par germer après une longue hibernation... Il y a aussi la contribution de quelques réunions un peu interminables où, avec quelques collègues complices, nous nous amusions à y glisser quelques mots peu usités... Et, bien sûr, il y a eu ce blog... où l'écriture a fini par prendre une place importante dans mes divers loisirs personnels, plus particulièrement pour exprimer mes émotions et éventuellement mes bleus à l'âme.
Trouver le bon mot relève d'un jeu que j'aime beaucoup.
En découvrir d'autres est aussi sympathique.
Le seul inconvénient, si on peut parler ainsi, c'est que je deviens de plus en plus allergique à ceux qui font des fautes d'orthographe énormissimes...
Pour dire à quel point je me suis attaché aux mots et à leurs forces, j'avais même écrit, il y a longtemps:
"Les mots sont comme des molécules.
Il y a donc quelques années, je suis tombée par hasard sur un livre d'Erik Orsenna qui s'intitule "La grammaire est une chanson douce". Le titre m'a aussi plus, et l'extrait au dos aussi... et il a eu récemment une résonance toute particulière, le hasard (toujours lui !) m'ayant conduit à le relire en juin dernier :
Ce livre est le premier d'une série de plusieurs livres, que j'ai décidé de lire aussi...
Dans l'ordre, il y a:
"Les chevaliers du subjonctif", mais je l'ai moins aimé
puis, "La révolte des accents", sympa, mais je suis restée plus attachée au premier livre
puis, "Et si on dansait", à propos de la ponctuation, et que j'ai bien aimé aussi
et enfin "La fabrique des mots", que j'ai lu en deuxième et qui m'a aussi bien plu... sans doute pour la bonne raison que j'aime bien inventer des mots ! Dans ce tome, personne n'est oublié : des mots aux origines grecques ou latines, aux mots inventés plus tard, y compris les mots nés dans les banlieues toujours riches de créativité, quand on y réfléchit bien.
Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, le premier livre, n'est pas niais et j'ai beaucoup souri en lisant des insultes peu communes, que j'ai adopté rapidement : "nain de la couille" et "bec à merde". On ne sait jamais, ça peut servir...
Bref, ce livre est plein de douceur, de sourire et je l'ai dévoré d'une traite. Certes, il ne pèse pas lourd, mais les petits bonheurs sont toujours des moments à prendre!
Et puis, le temps passe, et les mots ont su trouver une place toute particulière chez moi. Ils ont su m'apprivoiser, et j'ai aussi réussi à les aimer. Avec le recul, je crois aussi que certains profs de français ont réussi à mettre la petite graine qu'il fallait et que celle-ci a fini par germer après une longue hibernation... Il y a aussi la contribution de quelques réunions un peu interminables où, avec quelques collègues complices, nous nous amusions à y glisser quelques mots peu usités... Et, bien sûr, il y a eu ce blog... où l'écriture a fini par prendre une place importante dans mes divers loisirs personnels, plus particulièrement pour exprimer mes émotions et éventuellement mes bleus à l'âme.
Trouver le bon mot relève d'un jeu que j'aime beaucoup.
En découvrir d'autres est aussi sympathique.
Le seul inconvénient, si on peut parler ainsi, c'est que je deviens de plus en plus allergique à ceux qui font des fautes d'orthographe énormissimes...
Pour dire à quel point je me suis attaché aux mots et à leurs forces, j'avais même écrit, il y a longtemps:
"Les mots sont comme des molécules.
Certains font mal et peuvent vous empoisonner à petits feux.
D'autres sont guérisseurs, caresses, réconforts, tendres.
Et parfois leur absence peut-être un manque qui peut parfois plonger dans une certaine mélancolie malfaisante. Leur existence même prouve que l'évidence de sentiments d'un humain pour un autre ne l'est pas forcément pour l'autre."
Il y a donc quelques années, je suis tombée par hasard sur un livre d'Erik Orsenna qui s'intitule "La grammaire est une chanson douce". Le titre m'a aussi plus, et l'extrait au dos aussi... et il a eu récemment une résonance toute particulière, le hasard (toujours lui !) m'ayant conduit à le relire en juin dernier :
Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime. Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps. Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase. Il me sembla qu’elle nous parlait :
– Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose.
– Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.
Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi. Tout le monde dit et répète « Je t’aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver.Il faut peu de choses, finalement, pour avoir envie d'ouvrir un livre...
Ce livre est le premier d'une série de plusieurs livres, que j'ai décidé de lire aussi...
Dans l'ordre, il y a:
"Les chevaliers du subjonctif", mais je l'ai moins aimé
puis, "La révolte des accents", sympa, mais je suis restée plus attachée au premier livre
puis, "Et si on dansait", à propos de la ponctuation, et que j'ai bien aimé aussi
et enfin "La fabrique des mots", que j'ai lu en deuxième et qui m'a aussi bien plu... sans doute pour la bonne raison que j'aime bien inventer des mots ! Dans ce tome, personne n'est oublié : des mots aux origines grecques ou latines, aux mots inventés plus tard, y compris les mots nés dans les banlieues toujours riches de créativité, quand on y réfléchit bien.
Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, le premier livre, n'est pas niais et j'ai beaucoup souri en lisant des insultes peu communes, que j'ai adopté rapidement : "nain de la couille" et "bec à merde". On ne sait jamais, ça peut servir...
Bref, ce livre est plein de douceur, de sourire et je l'ai dévoré d'une traite. Certes, il ne pèse pas lourd, mais les petits bonheurs sont toujours des moments à prendre!