mardi 31 mars 2020

Confinée

Cela fait plusieurs jours que je me dis qu'il faudrait que je pose ici quelques mots. J'avoue avoir envie de les poser autant pour les partager... Que pour moi...
Mais bizarrement, j'ai reculé ce moment avant de cueillir ces mots en espérant les choisir avec soin... Peut-être que le fait de revoir beaucoup de blogs que j'aimais lire (ou aime lire! - certains n'ont jamais arrêté d'écrire) m'a poussé dans cet élan qui tenait plus à un recul qu'autre chose. J'ai dû mal à croire à la réalité de ce que nous vivons. Il me fallait sans doute un peu de temps avant d'écrire.

Alors voilà, j'ai envie de raconter... Et comme je suis une papoteuse et que j'ai tardé à écrire... Pas sûre que vous lirez jusqu'au bout.

Déjà je me souviens de mes vacances de février... Douces vacances à la montagne devant un paysage si cher à mon cœur. On commençait à parler du covid-19 avec les cas annoncés aux Contamines-Montjoie. Avec le recul, je peux vous dire que je me trouve un peu débile, car je pensais encore à un "petit virus". Je n'aurais pas imaginé à une situation de confinement environ un mois plus tard.
Comme je prends plus souvent mon vélo ou ma voiture pour aller à mon boulot, lorsque je pris les transport en commun le 12 mars, j'ai senti cette psychose s'emparer de beaucoup de gens avec masque, voire avec des gants, avec écharpes remontées jusqu'aux bords des yeux et regards en coin de ceux ou celles qui tendent l'oreille au moindre toussotements. J'avoue avoir été un peu étonnée. Je ne comprenais pas. Je pense que je ne pouvais pas comprendre.
Pour moi, la vie était encore "normale" et je passais ainsi ma dernière soirée le 12 mars, le fameux jour où on nous annonçait la fermeture des écoles.
Je crois que j'ai commencé à réaliser le lendemain et les jours qui ont suivi.

J'ai beaucoup de chance, car je télé-travaille et nous vivons le confinement plutôt bien, mais il tend à me faire réfléchir.
La première semaine a été un peu difficile pour moi : j'ai pris peur, j'ai pris conscience que ce n'était pas une simple "grippette". J'ai pris conscience que certains allaient morflé beaucoup plus que d'autres, que certains essaieront aussi d'en profiter. J'ai pris conscience que ça allait durer.

Maintenant, je peux vous dire que j'ai passé ce cap. Une certaine routine s'est installée. Le calme dehors se ressent et on peut y trouver un certain réconfort... (sauf quand on entend des tronçonneuses débité des chênes centenaires censés être protégés...) J'ai aussi mis en sourdine les infos.

Alors comment j'occupe mes journées?
Télétravail d'abord en semaine en pointillé pour s'occuper un peu des enfants... ou en pointillé tout court... Ce n'est pas toujours simple à gérer : prendre un rythme, imprimer les devoirs pour le plus jeune, intervenir parfois en cas de disputes entre eux, les laisser faire de l'écran, parce que ce n'est pas toujours possible d'être partout.
Avec les collègues, on s'octroie de temps en temps des cafés "Teams" ça permet de garder un certain contact, de rigoler aussi un peu, même si parfois le rire fait place à une certaine tristesse quand on apprend un décès dans la boite...
En fin de journée on sort dans le jardin avec les enfants, on prend l'air. Je regarde les petites plantes pousser, en essayant qu'elles ne soient pas dégommer par un ballon. Après les jonquilles et les jacinthes, on voit fleurir les muscaris, les pivoines et les anémones. En attendant de voir les feuilles des arbres s'ouvrir et se verdir.
Et les enfnats me rapprennet à jouer à des "dauphin, dauphines" avec un ballon, ça permet à tout le monde de se défouler un peu
C'est ma semaine... et j'ai tout à fait conscience d'avoir beaucoup de chance.


 
 


Le week end, nous continuons à aller un peu au jardin tant que le temps nous le permets.
Evidemment, je passe un peu plus de coup de téléphone qu'à l'accoutumée : je vérifie que ma Maman et mes grands-parents vont bien, ma sœur m'envoie des photos de son nouveau colocataire (un chat noir 😄 ) et mon frère à l'autre bout du monde a l'air d'aller bien. Je reprends aussi un peu contact avec des personnes avec qui le lien s'était un peu évanoui.

Bon, évidemment, je repousse encore les tâches de rangements, qui seraient sans doute bien nécessaires... ça viendra sûrement, mais là, je n'ai pas (encore) envie.

Pour l'instant, j'ai ressorti quelques activités que j'avais mis de côté il y a de cela environ un an :

Un petit chat roux. Il lui manque encore quelques moustaches :-)


J'ai bien sûr plein d'autres choses que je pourrais faire et qui me permettraient de repousser les tâches de rangements 😊 ... comme, par exemple, des articles ici sur les créations que j'ai pu faire sans jamais vous les expliquer ici (le souci, c'est que je n'ai plus d'objectif photo sur mon reflex depuis cet été, donc, va falloir que je vois si je peux faire des photos qui répondent à mon exigence 😊 )