Il y a des fois où le hasard, ou la providence, appelez-ça comme vous voulez fait bien les choses. Plus la peine de se casser la tête à trouver quelque chose à raconter ici (remarque, je ne me casse jamais la tête). Bref, toute cette petite l'histoire était sur un bout de trottoir, prête à être cueillie.
Sur ce petit bout de trottoir, un soir en rentrant chez moi, un pauvre livre avait été abandonné. Mais ce n'était pas un pauvre livre folio tout bête. Non. C'était un joli livre comme on en faisait avant avec une jolie reliure et qui sent bon le passé et la poussière... et l'humidité. Je l'ai récupéré... bien que l'on m'ait déjà dit que ce n'était pas beau de ramasser des choses par terre. Je l'ai même pris en photo. Je voulais montrer ma trouvaille sur twitter. Mais je n'y suis pas arrivée. C'était ça le signe de la providence. Le pauvre livre en avait vu. Il avait pris l'eau et était un peu de guingois. Je l'ai donc laissé se réchauffer chez moi. Ce n'était pas n'importe quel écrit : "Un bon petit diable" de la comtesse de Ségur. Sûrement un classique, que je n'ai jamais lu. Sûrement un autre signe.
Ce même soir, je voyais un jolie Camaro rutilante avec de gros décibels que son propriétaire plaisait à faire rugir. Choc des temps entre mon vieux livre et la voiture de sport. Encore un signe?
Le lendemain matin, je repense à ce petit trésor, et je repasse à l'endroit où je l'ai récupéré. Et là, je me rends compte du joli tableau empreint de symbolique qui se dressait devant moi. Le livre, je l'avais trouvé par terre, mais à côté se trouvait une horloge cassée et des bouts de cadre pour un tableau. Toute la symbolique du temps qui passe et de ce qu'on en conserve se tenait dans ses 3 choses. Un signe ! Il fallait que je vous raconte donc tout cela. C'est un peu magique non? Ou bien est-ce juste simplement moi qui suis un peu poétesse et rêveuse...
Le seul souci...
C'est que je me suis rendue compte qu'il manquait les 4 premières pages de ce livre et les pages 369 à 388 incluses. C'est un livre démembré.
Le pauvre.
Mais dans son malheur il va finir sa vie pour en commencer une autre : le papier a 5 vies, parait-il même que c'est prouvé.