samedi 18 décembre 2010

Se souvenir des belles choses

Il fallait donc deviner qu'il s'agissait d'un herbier et de la presse qui va avec pour sécher les plantes.

J'avais envie de vous faire partager cela pour diverses raisons. Cet herbier me provient de ma Grand-Mère paternelle qui, hélas, bien qu'encore de ce monde, ne peut plus se souvenir des belles choses, ni me raconter l'histoire de cet herbier. C'est curieux car je n'ai jamais été très proche d'elle et ce trésor m'a fait découvrir des choses que je ne connaissais pas et qui aurait bien valu la version racontée de sa créatrice.

J'ai découvert là un travail énorme à la fois dans le temps et dans la qualité de cet herbier. Chaque spécimen est classé dans une chemise se rapportant au genre de l'espèce. Sur chaque double feuille se trouve la plante soigneusement étalée et séchée de la racine jusqu'aux pétales. Une étiquette apposée en bas à gauche précise les noms latins et vulgaire de la plante ainsi que la provenance, le mois et l'année de la trouvaille.










Sureau noir
Coquelicot
Gentiane pourprée
Fraisier
Numullaire
Fougère
Fougère aigle
Les couleurs sont un peu passées. Il faut dire que ma Grand-Mère l'a réalisée entre 1942 et 1950 environ. Une époque où elle a dû certainement trouvé le temps long alors que son fiancé était parti à la guerre...


J'ai retrouvé aussi dans la presse, d'autres spécimens entre différentes pages de journaux de l'époque. C'est aussi curieux de voir de près ces pages et de constater les différences avec notre presse (journalière) actuelle : les articles sont beaucoup plus tassés, la fonte et les interlignes plus petites. Une époque où finalement, le temps n'avait peut être pas la même "accélération"...


Le Figaro - 15 avril 1953

Lavande dans le Figaro (28 avril 1953)


En retrouvant cet herbier que je qualifie de trésor, j'étais donc émue et touchée. J'espère avoir pu vous faire partager et communiquer cela. Je me disais également que le temps passe trop vite et qu'il faudrait que je le ré-apprivoise... Mais je crains qu'en région parisienne se soit peine perdue...

samedi 11 décembre 2010

De belles choses... [MAJ avec indice supplémentaire]

Aujourd'hui, c'est devinette.

Pourriez-vous deviner ce que c'est que ça :




... et ce que pourrait contenir l'énorme "classeur" vert...

Chercher un peu et vous devriez trouver sans trop de mal !!!
Au pire, je vous donnerai un indice supplémentaire ultérieurement...

[MAJ]
Voilà l'indice supplémentaire ... qui se passe de commentaires supplémentaires de ma part...

dimanche 28 novembre 2010

La Poterie de Marnaz, un souvenir d'enfance

Cette année, j'ai appris avec une certaine tristesse la fermeture de la poterie de Marnaz (en mars 2010). Avec mes parents, nous y allions régulièrement. Peut être pas tous les étés, mais de temps en temps, admirant des bleus intenses et des verts profonds ornés de décors traditionnels savoyards.

Marnaz est un village savoyard (4 450 habitants, tout de même ) niché dans les Alpes, dans un coin de Haute-Savoie qui me tient particulièrement à coeur. La poterie de Marnaz est un atelier très ancien puisque son ouverture remonte au 18ème siècle. C'est une affaire familiale puisque toutes les étapes de fabrication se sont transmises de génération en génération. Cécile Coronel-Guyot âgée actuellement de 94 ans, a commencé elle-même dès 14 ans et vient juste de prendre sa retraite. Elle s'occupait entre autres de la réalisation des motifs au barolet. Bernard Coronel fils de Cécile Coronel Guyot tourna les dernières pièces de la poterie.

Quand je dis TOUTES les étapes sont réalisées par la famille, ce n'est pas que des mots. En effet, l'argile elle-même est extraite près de Marnaz. Cette argile donne la couleur rouge brique au "cul des pièces". Elle est tournée : bols, pichets, plats à tarte, coquetier ... Il n'y a pas de tournassage. Une fois la première cuisson faite, de l'engobe est apposé: une couche uniforme est tout d'abord appliquée, puis les motifs sont réalisés au barolet, sorte de poire remplie d'engobe, avec pour chaque barolet, une couleur différente. Enfin, un émail transparent recouvre le tout pour donner la brillance aux pièces.

Je crois que ce qui caractérisait tant cette poterie étaient la couleur de ces pièces et ces motifs simples et traditionnels dégageant un grâce toute naturelle et si plaisante à voir. D'ailleurs, sa renommée fut connue : elle donna 10 bols pour l'exposition dont je vous ai parlé récemment, 1001 bols.

dimanche 21 novembre 2010

Totoro !

Certains d'entre vous ont trouvé immédiatement. Quelle culture ! Il faut dire que ma devinette était peut être trop facile. J'essaierai de corser la chose les prochaines fois...

Mais peut être que d'autres de mes lecteurs et lectrices se demandent qui est ce mystérieux Totoro... C'est le personnage principal du film d'animation japonais "Mon voisin Totoro" de Hayao Miyazaki (1988). Une animation  que j'aime beaucoup car emplie de légèreté et de poésie.
Je vous conseille donc de le voir (ou de le revoir !) ainsi que les autres films dont "Le Château Ambulant" (2004) et " Le voyage de Chihiro" (2001) qui font partis sans conteste de mes favoris. J'en profite aussi pour parler du magnifique film d'animation de Isao Takahata, confrère de Miyazaki et tous les 2 réalisateurs des studios Ghibli : "Le tombeau des lucioles". C'est simplement poignant. A déconseiller si vous avez déjà le moral dans les chaussettes...

Mais revenons-en au sujet principal. Voici mon "oeuvre":


Un oeil affûté reconnaîtra les noiraudes sur le tronc de l'arbre...

Peut-être serez-vous étonnés si je vous dis que les trois morceaux ont été élaborés dans un premier temps au tour?
La souche, tout d'abord : il s'agit d'un contenant cylindrique auquel j'ai ajouté des décors pour marquer les racines... et poser les deux noiraudes !
Le parapluie est au départ un bol, que j'ai découpé au bord et j'ai marqué les baleines pour un peu plus de réalisme.
Enfin, la pièce maîtresse:  TOTORO ! J'ai réalisé une pièce fermée au tour, de forme semblable à une poupée russe, avant de lui adjoindre bras, pieds, oreilles mais aussi les marques sur le poitrail. Attention!!! Il s'agit là du GRAND Totoro, car comme le disait Petit Louis, il existe le moyen Totoro et le petit Totoro, aussi appelé Chibi Totoro dans la langue japonaise.

Je me suis bien amusée pour le faire, un vrai régal ! D'ailleurs je me demande si je ne vais pas me lancer un de ses jours dans la réalisation du Chat-Bus. Il est terrrrrrrible le chat-bus !!! Je l'adooooorrre !
Mais bon, ça attendra un peu car j'ai pas mal de projets en cours...

Enfin, j'ajoute que j'offre volontiers un Chibi Totoro à Petit Louis, premier à avoir répondu juste à ma devinette. J'espère seulement qu'il sera patient car je ne pourrais pas le réaliser de suite... (en espérant que cela lui dise et lui plaise, bien sûr...)

mardi 16 novembre 2010

Devinette !

Je voudrais vous présenter une réalisation que j'aime bien, car elle m'a permis de combiner les joies du tour et du modelage.

Mais je suis d'humeur joueuse aujourd'hui, et je voudrais vous faire deviner ce que c'est...

Voici quelques indices...
[NDLR : l'Anonyme, qui se reconnaîtra, n'a pas le droit de donner la réponse (bien évidemment) mais seulement des indices supplémentaires si cela lui chante - mais pas trop fort, sinon, il va pleuvoir, hein...]

Il s'agit donc d'un animal imaginaire dont le prénom est composé uniquement de O, de R et de T. Il vit plus fréquemment dans les contrées japonaises, mais il est rarement vu. Seules les âmes pures des enfants peuvent le voir.

Je vous laisse chercher un peu avant de vous donner d'autres indices...

Alors... une idée?

lundi 8 novembre 2010

1001 bols ... un concept réussi !

Comme pour d'autres choses, je m'y suis prise au dernier moment... Mais j'ai quand même pris le temps d'aller voir l'expo temporaire dont je vous parlais dernièrement. Il était temps : l'exposition se finit le 10 novembre...


Alors j'ai quelques points négatifs sur cette visite... D'abord le côté "pas pratique"... Les bols qui sont exposés dans des boîtes ne sont pas toutes réunies dans le même lieu, et quelques "boîtes à bols" sont dans d'autres vitrines de l'avenue Daumesnil. En fait, c'est une exposition assez confidentielle... Par contre, pas le droit de prendre de photos... J'en ai juste "chopée" une ou deux à travers les vitrines pour les "boîtes à bols" exposées un peu plus loin... Juste pour vous donner une petite idée...



Dans cette exposition il y en a vraiment pour tous les goûts. J'ai trouvé certains bols hideux et d'autres merveilleux, avec une finesse telle que j'aurai peine à vouloir les prendre entre mes mains de peur de les briser... Des décors parfois très soignés ou bien traditionnels, et des origines très variées : Chine, Suisse, France, Corée, Japon, Inde, Portugal ... De jolis souvenirs sont revenus à moi en voyant les bols de la poterie de Marnaz, dont je vous parlerai prochainement: de la poterie savoyarde avec des couleurs assez incroyables. J'ai aussi enfin compris quel était le 1001ème bol, qui, en réalité est le 1er bol : c'est le bol qui a servi de "modèle". Il est tout simple et est fabriqué en Inde et à usage unique, puisqu'il sert à boire le thé. Ensuite, le petit bol est jeté derrière soi, un peu à la manière des verres de vodka russe...

Poterie de Marnaz au centre

Des "bols-coraux"? ou biens des "bols-champignons"?



 










J'aurai bientôt le livre de l'expo sous la main pour lire avec plus de détail les origines de chacun de ces bols. Mais le livre n'était plus en stock, il a fallu le commander.

Je suis repartie de là avec quelques idées dans la tête, avec un petit bol vraisemblablement en porcelaines mêlées que ma très chère Maman m'a offert... Et surtout avec l'idée que le concept de cette exposition était vraiment bien réalisé: un bol, c'est tout simple, mais que d'idées! Que de choses totalement différentes! Que de variétés!

vendredi 29 octobre 2010

Un petit tour en voiture? Réponse !

En ces périodes difficiles où il a été difficile de trouver du carburant, j'ai trouvé The voiture, celle qui ne consomme pas de carburant! Si, si, je l'ai trouvé! Elle est là :

Je vous mets la meilleure définition possible de cette image de publicité pour que vous puissiez l'admirer au plus près ! Enfin, surtout je vous mets ce qui est toujours illisible tout en bas de la publicité (cliquer pour mieux lire) :



Scrutez bien et à vos claviers !

Ceux qui trouvent... devraient bien rigoler !

[MAJ] Réponse !
Bah, vous z'avez trouver ou pas?
En fait, c'est la note 3 :
"En fonction de la charge de la batterie et du type de conduite, vous pouvez accélérez et roulez jusqu'à 50 km/h en mode électrique sur 2 km environ"
Bein, on va aller loin comme ça...  2 km ! Moralité, sur cette voiture, je pense qu'il vaut tout de même mieux avoir son réservoir plein...

mercredi 27 octobre 2010

Blogobulle

Récemment (ou presque), je suis allée à la 8ème rencontre des bloggueurs de ma ville. C'était un 8 octobre, et c'était ma première fois. J'avais eu déjà envie d'y aller précédemment, mais n'avais pu y aller et peut-être avais-je un peu d'appréhension de "rentrer" dans cette bulle qui se connaît bien pour la plupart. Peur peut-être aussi de me confronter aux idées des autres... mais bon... j'avoue que j'ai beaucoup plus écouté que parlé. Mais j'étais aussi intriguée et curieuse de voir ces bloggeurs en chair et en os, avec l'espoir de pouvoir échanger parler de choses et d'autres, bref, d'apprendre à se connaître.


Je suis arrivée vers 21h45 et partie vers 00h15. Beaucoup de discussions politiques... quasi que des discussions politiques, sans doute un peu trop pour mes petites oreilles et mes yeux qui eurent un peu de mal à rester ouverts depuis leur réveil vers 6h20... En tout cas, même si je n'ai pas parlé je crois que j'ai beaucoup écouté et enregistré... peut-être un peu trop, car j'en ai rêvé pendant ma courte nuit...

Je ne vais pas tout relater ici, ce serait beaucoup trop long, mais voici les sujets qui ont été abordés: les menus des cantines scolaires dans ma ville, le journal de la municipalité ville, de l'affaire Woerth, de l'affaire Chirac, des "tamouls, c'est cool", des retraites, des candidatures pour le canton Nord de ma ville ... Mais bien que la plupart de ces sujets était sérieux, nous avons aussi bien ri.
Une chose qui ma surprise c'est d'entendre que pour les candidatures du canton Nord, le titulaire ne pouvait être qu'un homme et que le suppléant serait une femme, et que grosso modo, c'est "comme ça". Je ne pensais pas que c'était si figé que ça. Je trouve ça un peu "rétrograde" comme principe. Mais bon, ça me conforte dans l'idée que je n'aime pas vraiment la politique.
Une autre chose qui m'a surprise aussi, c'est qu'une des personnes présentes, en parlant des retraites, soulignait à juste titre, qu'il faudrait peut-être revoir aussi les retraites de nos chers parlementaires. Ce qui m'amuse, c'est que le peu de fois où j'ai entendu cette remarque, qui me parait pertinente, le sujet zappe très vite à autre chose... Là, j'ai perdu une occasion de parler... mais il était sans doute 23h30, et franchement, je commençait à vraiment avoir du mal à suivre les conversations de bout en bout...

Au final, je suis assez contente de cette première rencontre : c'était intéressant... Ce que je regrette, c'est qu'on ait parlé QUE de politique. Et moi, je me lasse vite de ce sujet, qui, bien que parfois intéressant, me laisse souvent un goût amer.

lundi 25 octobre 2010

Exposition 1001 bols

Une exposition qui fait le tour du monde, ce n'est pas tous les jours... et qui plus est avec le devoir de ne casser aucun des 1001 bols qui la compose.

C'est en ce moment même à Paris, au Viaduc des Arts, et ce, jusqu'au 10 novembre 2010. Voici l'adresse et les heures d'ouverture:
L’Atelier : 55, avenue Daumesnil, 75012 Paris. Tél. 01 43 45 28 79
Ouvert du mardi au samedi de 11 h 00 à 13 h 00 et de 14 h 00 à 19 h 00
Après elle partira à Roubaix (*), avant de quitter notre métropole pour aller chez nos amis suisses, ultime étape de cette expo qui a débuté en Inde en décembre 2009 !


Quoi de plus basique que le bol... et pourtant, 1001 façons (et +) de le faire... Une centaine d'artistes du monde entier ont participé à cette exposition en fabriquant 10 bols chacun avec une technique donnée. Le but étant de montrer la variété de ce qui peut être réalisé, sur un thème simple et "antique": le bol.

J'espère pouvoir y aller pour y ramener quelques photos, mais avec ma vie trépidante en région parisienne (enfin, dans les transports parisiens ...), j'ai quelques doutes...


(*) [EDIT du 08/02/2011] Informations pour l'exposition à Roubaix: Piscine de Roubaix du 04 décembre 2010 au 6 mars 2011

mercredi 20 octobre 2010

Argh! Pas de pot...

Aujourd'hui, je vais faire comme les adolescentes et leur premier amour :

Joyeux Moiniversaire petit blog !!!

Je savais que j'inventais pas mal de mots dans une journée, déjà moiniversaire (parce que moisiversaire, c'est moche, pourri -c'est le cas de le dire- et ça n'existe pas non plus) ...
...
Ah, c'est dur... Comment vous dire...
...
Bon, je me lance...
...

Voilà, il faut que je vous avoue quelque chose... le mot papoterie n'est pas (encore?) dans le dictionnaire. Il faudrait qu'il remplace le mot papotage pour y figurer ou bien songer à faire une pétition en ce sens...

En même temps, ça n'a choqué personne, alors bon...
Et puis, il faut bien laisser le champ libre à quelqu'un qui voudrait créer son blog : "potage et papotages"

Du coup, j'en profite pour faire une petite page "expressions couramment utilisées et sans véritable sens"...

L'expression qui me fait toujours sourire - voire qui m'énerve dans mes jours de mauvaise humeur - quand je l'entends c'est: "Au jour d'aujourd'hui". Magnifique. A quand le "A demain du lendemain" ? Nan, vraiment, c'est très fort... et combien de fois je l'entends à qui mieux mieux dans les médias ... Allez, pour votre culture générale, ça s'appelle un pléonasme. C'est même pire que ça ! Après de petites explorations, il s'avère que c'est un double pléonasme, car le mot "aujourd'hui" vaut déjà dire "au jour de ce jour", mais c'est un mot bien ancré dans notre langue. Ça me rappelle la jolie petite anecdote de ma chère maman qui nous racontait que petite, elle avait commencé à  raconter une histoire en commençant par: "Un jour, c'était la nuit..."

Autre chose, très rigolote à entendre : "Bon, clôturons le sujet." Cette expression, je l'aime bien, ça amène un peu de verdure dans nos vies de bureau et autre... mais aussi hélas, un peu trop de cloisons...
Toujours pas trouvé? En général ce sont les vaches qui sont dans un enclos, et pour finir un sujet, on le clôt, du verbe clore.

Et vous, vous n'avez pas d'autres expressions rigolotes à me raconter !?

samedi 16 octobre 2010

Danseuse (n°1)

Stoppons net toutes supputations sur ce qui suit. Je n'ai jamais fait de danse classique dans ma jeunesse (Ah, si tout bien réfléchi, j'ai fait une année en maternelle, je crois). Non pas que je n'aime pas la danse, mais que je suis aussi souple qu'un bout de bois... Je préfère largement me trémousser (car je n'oserai prétendre danser), soit regarder les autres faire...

Bref, après ces tergiversations, je tenais juste à préciser que la première danseuse que j'ai réalisée vient d'une commande d'une de mes meilleures amies et que j'ai prise comme un défi. En effet, ce fut ma première véritable sculpture de plus de 7 cm d'envergure. (Dites : "Wouaaaaah!)

Après de multiples scrutations sur le net à la recherche de photos permettant de m'inspirer, je suis restée sage et "petite joueuse" : j'ai choisie une danseuse en train de se chausser. L'équilibre est ainsi beaucoup plus stable! Voici les photos qui m'ont servie de modèles :

 






Sur les conseils avisés de l'animatrice de mon club, j'ai pris de la terre "rouge". Je ne sais plus combien de séances il m'a fallu pour arriver à ce résultat. Ta-dam! La voici :



Comme la danseuse allait être donnée, je me suis offert le "luxe" des talents de mon cher photographe pour réaliser quelques clichés. C'est donc tout naturellement que je lui fais un peu de pub : il s'appelle Christophe Jacquet, et tient la boutique "La boîte à Photos" à Aulnay. Il est très bavard (mais avec une pipelette comme moi, ça va de pair...), commerçant et qui plus est sympa !

Certains me diront : "Mais, il n'y a pas d'émail?!". Oui, je confirme, je suis vraiment une "petite joueuse". C'est trop risqué. Mais j'ai fait quelque chose de plus subtile... En réalité, le tutu de la danseuse a été ciré afin d'obtenir un rendu semi-brillant et ainsi de créer un contraste toute en finesse entre le corps et le vêtement.

Quelques autres photos avant le cirage du tutu :


 


J'ai fait une autre danseuse... mais je vous raconterai ça une autre fois. Surtout qu'elle est toujours en "stand by" à mon club depuis près d'un an... Non, elle n'est pas ratée. C'est juste que je ne sais pas encore ce que je fais dessus: émail, cire, rien du tout?! Argh! Le choix est cornélien!

samedi 9 octobre 2010

La magie des émaux

La "peinture" sur les pièces, comme me disent certains, s'appelle de l'émail. Rien à voir avec les e-mails. D'ailleurs, on dit un émail, des émaux, et un e-mail, tout plein d'amis.

L'émail, c'est une poudre en suspension dans l'eau. Il est constitué de nombreux ingrédients, dont du kaolin, des oxydes (pour la couleur), de la silice (pour l'aspect brillant comme du verre) etc... Il est aussi indispensable pour pouvoir rendre étanche les pièces.
Avant d'être magique, c'est poétique... dans mon club, les émaux ont tous (ou presque) de doux noms : bleu fjord, vert antique, noisette, bleu cristallisé ...

Mais, comment met-on l'émail sur la pièce? Deux solutions sont possibles : au "trempage", c'est-à-dire en faisant prendre un petit bain à la pièce, ou au pistolet, à l'aide du chien. Oui, le chien est indispensable. Il fait, hélas, trop de bruit... Non, il ne s'agit pas d'un canidé, mais du petit nom donné au compresseur, permettant de faire fonctionner le pistolet, et ainsi de projeter l'émail sur la pièce.

It's a kind of magic...
Pourquoi c'est magique ? Parce qu'une fois sa pièce émaillée, recouverte par exemple du bleu fjord lui donnant un aspect poudré rougeâtre, elle est confiée au four (1280°C, quand même). A la sortie du four, la pièce s'est parée d'un joli manteau bleu étincelant.
Bon, ça, c'est si tout se passe bien... car si l'épaisseur d'émail est insuffisante, cela donne une surface rugueuse marron, et si celle-ci est trop importante cela donne une couleur bleue claire, voire pire, cela génère des petits cratères ...

Un bleu fjord plutôt réussi
Pas assez d'émail bleu fjord...
c'est marron !
Trop d'émail = bleu clair ...
avec option
cratères si vraiment c'est trop
















Mais l'épaisseur de l'émail n'est pas le seul paramètre qui rentre en jeu, et, en réalité, à la sortie du four, c'est souvent la surprise. La couleur finale dépend de nombreux paramètres : la terre était-elle suffisamment sèche, la proportion poudre/eau était-elle correcte, l'épaisseur était-elle uniformément répartie, la forme de la pièce était-elle plate ou arrondie etc...

De la couleur? Oui, mais pas forcément... Parfois, il est intéressant de laisser les nuances naturelles de la terre aux yeux de tous. Eh oui! L'émail transparent existe! Il habille la pièce d'une couverte soit brillante, soit mat selon le rendu souhaité.

J'avoue que l'émaillage n'est pas forcément ce que je préfère, car j'ai toujours du mal à choisir mes émaux ... Mais au vu des belles surprises que j'ai eues, je me suis aventurée dans de jolies petites expériences d'émaux réussies, notamment en les superposant.

Expérimentation :
"bleu fjord" sur "chun de fer"

Finalement, émailler une pièce, cela revient un peu à devenir, l'espace d'un instant, petit chimiste en herbe et magicien tout à la fois. Beau métier !

Il existe d'autres techniques pour apporter de la couleur et pour ajouter des motifs aux pièces... mais si vous êtes arrivés jusqu'ici, c'est qu'il est peut être temps d'aller dormir (si ça n'est pas déjà fait...) Une prochaine fois, je vous parlerai d'engobes et d'oxydes...

mardi 5 octobre 2010

Un petit tour du côté des sculptures...

C'est bien beau de tourner autour des pots. Mais le tour n'est pas un passage obligé pour faire de belles réalisations. La sculpture, ou plus techniquement appelé modelage permet de créer de beaux objets...

Je vous les présenterai au fur et à mesure... Et aujourd'hui, place à ma petite animalerie lilliputienne !







  




Pour l'anecdote, un de mes animaux préféré était la girafe ... que j'ai dû recoller suite à une chute libre d'environ 1m50 ... Quelle idée ! Du coup, je lui ai fait une copine, une autre girafe, mais qui n'a pas la même élégance que la première.

La petite souris est si petite que j'aime à l'appeler ma petite crotte non, finalement, je ne vous le dirai pas, vous allez penser que c'est péjoratif !

Le chat blanc s'appelle Neige, car il représente la petite chatte que j'avais chez mes parents et qui est malheureusement morte l'année dernière.

La plus grande girafe mesure environ 8cm de haut, et la toute petite souris 1cm. Il fut un temps où je faisais régulièrement des petits animaux, mais je suis moins inspirée maintenant... L'inspiration, ça va, ça vient...

Et puis, j'ai fait des choses un peu plus grandes aussi... Affaire à suivre ... :-)

vendredi 1 octobre 2010

Flip flap flop et tip tap top !

C'est bien beau de vous montrer mon best of... mais c'est tout aussi sympa de vous montrer mon top 3 et mon pire flop...
ATTENTION ! Il s'agit bien de réalisations faites au tour... Je vous parlerai plus tard des autres réalisations. Chaque chose en son temps :-).

Le moins bien... Mon flop
Lui, c'est vraiment le top du top du pire. Initialement, je voulais faire un plat, quelque chose d'assez basique... Mais ça n'a pas marché, et voilà une espèce d'ovni, de soucoupe volante de forme pseudo épsidoïdale... pour ne pas dire de forme "patatoïde". Ce n'est pas la première fois que je rate un objet, et en général, j'en profite pour faire des expérimentations d'émaux... Et là, l'émail choisi a été une véritable CA-TA-STRO-PHE. Et donc, voici la petite horreur :


Je voulais initialement vous montrer mes autres flop, mais j'y renonce... Une autre fois sans doute... C'est juste que sinon, vous n'arriverez pas à la fin de cet article pour voir mes top, et ce serait trop dommage !

Mes fiertés ... Mon top 3
Mes préférés sont, dans l'ordre du moins préféré au plus préféré (pour garder le meilleur pour la fin): un saladier, une cruche, et ma théière...

Mon saladier, tout d'abord, j'en suis fière car il est d'un bon diamètre : 20 cm... La seule chose un peu frustrante, c'est que quand je l'ai tourné, il faisait 23 cm d'ouverture... Oui, mais voilà... en sèchant, puis surtout en cuisant, les pièces rétrécissent, et perdent en moyenne 10% de leur volume initial. C'est énorme! Combien de fois j'ai dit en rentrant de mon club de poterie : "J'ai fait un truc énoooorme !!". Et la semaine suivante : "En fait, c'était pas si énorme que ça....". Bref, voilà mon saladier, tout simple :


J'ai mis ma cruche en 2ème position, car je trouve que l'émail est bien réussi et je m'en sers tous les jours chez moi. Avant qu'elle ne soit réalisée, je souhaitais réaliser une cruche permettant d'avoir une capacité de 1L environ, pour satisfaire ... ma fainéantise, afin de ne plus trop se lever de table pour y amener de l'eau...
La voici :


Et enfin, ma fierté en matière d'objet réalisé au tour, MA théière. Pour faire une théière, c'est un peu compliqué... Il faut tout d'abord réaliser le corps de la théière. Puis, il faut tourner le bec, c'est à dire une forme conique... Une fois ces 2 pièces à bonne consistance, il faut les assembler. L'anse est aussi ajoutée. Et au final, il ne faut pas oublier de tourner le couvercle. Une autre fois, je vous parlerai de ma petite haine envers les couvercles et leur pot associés... Mais, celui-là, c'était le premier que je faisais, et la chance du débutant a dû être de la partie, car le couvercle convenait parfaitement.
Et l'émail est une réussite totale... bref, que du bonheur ! La voici, ma théière :


Le seul bémol, c'est que je ne trouve pas assez de copins et de copines de thé pour pouvoir l'utiliser plus souvent...
Mais c'est une toute autre histoire !
:-)

mardi 28 septembre 2010

Mini rétrospective

Best of ... ou presque
Je vous l'avais promis... des photos !
Récemment, j'ai ressorti toutes les poteries faites au tour (presque toutes au tour, mais pas que...) de 2004 à maintenant. C'est assez rigolo de voir l'évolution des pièces... Voici un petit florilège classé année par année ...

2004
2005

2006
2008
2009
2010

Vous ne voyez pas tout. Normal, me direz-vous, c'est le principe d'un "best of"... Euh, oui, mais pas que... C'est vrai que les pièces les plus moches de mes premières années ont bizarrement disparu de mes rayonnages et que je n'ai quasi aucune trace de leur existence.

Petites considérations scientifiquement pesées
Mais ce que vous ignorez, c'est que le petit pot bleu tout à fait à gauche du florilège 2006 pèse 501g... tandis que le pot vert de volume comparable, à gauche de l'image de 2010 (le volume du pot bleu est même plus petit que celui vert - si, si, j'ai vérifié avec un volume d'eau ...)  pèse... 281g... (si, si j'ai osé peser avec ma balance de cuisine, et alors?)
Vous ne savez pas non plus que j'ai vraisemblablement utilisé une quantité semblable de terre pour faire ce pot bleu que pour faire la grosse cruche de 2008...

Pourtant, je suis comme vous : quand je vois les potiers montrer leur art, je me dis "oh! trop fastoche!"...

Par contre, vous remarquerez qu'au fur et à mesure que les années passent, le nombre de pièces augmente sensiblement... au grand désespoir de mon mari qui lance régulièrement des "appels à idées" pour que je produise dans le but de donner (ce que je fais bien volontiers maintenant, soit disant passant), afin de ne pas saturer l'espace vide de mon habitat :-).
Comme quoi, la devise "Cent fois sur le métier remettre son coeur à l'ouvrage" finit par porter ses fruits, c'est rassurant... 

La prochaine fois, je vous présenterai mon "flop 3" et mon "top 3" de mes réalisations au tour. Je pense qu'on pourra rigoler un peu...

PS: Je sais, j'ai été un peu longue à la publication, mais c'est parce que je prends mes marques sur mon nouveau joujou :-)... remarque, j'avais bien dit que je ne publierai pas tous les jours...