Le 16 mai dernier, j'ai fait ma première "aventure" vélotaf.
Je ne sais plus tellement pourquoi cette idée avait germé dans mon esprit...
J'avais quand même fait germer mon idée plusieurs jours avant de me lancer pour :
- voir si le chemin prévu était correct : je ne suis pas très à l'aise dès qu'il faut partager la route avec les voitures...
- me renseigner auprès de quelques vélotafeurs réguliers pour avoir quelques infos et conseils (coucou @frenchwayfarer)
Certes, mon premier départ fut raté : chambre à air crevée avant de partir, mais je n'ai pas renoncé à essayer.
Puis, vient le grand jour, avec un peu d'appréhension... La plupart de mon chemin est très sympathique : les bords verdoyants du canal de l'Ourcq. Mais la fin de mon parcours est plus urbaine, et je ne suis pas toujours très à l'aise avec la cohabitation, avec la recherche de mon chemin... et la recherche des pistes cyclables.
Mais arrivée à destination : je suis fière de l'avoir fait, malgré un accrochage avec un scooter, pas méchant, mais qui m'a suffisamment fait peur au point de l'insulter haut et fort (mais ça m'a un peu soulagé et déchargé du stress)
Le retour est aussi agréable et la satisfaction d'avoir plutôt bien géré le chemin.
J'ai effectué le tout avec mon fidèle destrier blanc, certes vieux mais toujours opérationnel ! Après investigations avec un collègue (car je n'avais pas de souvenirs de cet achat effectué avec mon père), il date de 1992 ou 1993 :
Bref, j'ai pour l'instant à mon actif 5 aller-retours vélotaf, avec un trajet d'environ 28 km A/R et d'une durée d'environ 50 min et 1h, qui dépendent notamment de ma forme physique pas exceptionnelle, et aussi du vent souvent de face (et sur le retour).
Avec ces 5 aller-retours, j'ai appris plein de choses!
Il y a d'abord les choses sur une meilleure compréhension des usages et partages de la route en tant que cycliste...
Parmi celles-ci, j'ai compris pourquoi les cyclistes ont tendance à ne pas se caler trop près du trottoir... ce n'est pas pour embêter le monde mais pour avoir une distance et ne pas se faire coincer près du trottoir (heureusement, je n'ai que très peu de partage de route à faire sur mon trajet)
Je suis assez froussarde... ou prudente, au choix, et parfois, je préfère rouler au pas sur un trottoir très large, quitte à descendre de mon vélo.
Je constate aussi le tracé des pistes cyclables parfois difficile à suivre... ou d'une sinuosité incompréhensible qui incite à ne pas la suivre temporairement...
Mais le plus plaisant est la liste de tous les petits bonheurs simples que l'on découvre sur le chemin, et qui me donne envie de faire une liste à la Prévert...
- entendre les doux pépiement des oiseaux au bord du canal
- admirer les graf changeants aux couleurs vives et parfois s'attrister de la disparition de certains. Mais je souris souvent en pensant à toutes cette faune que je croise : un inspecteur gadget, un schtroumpf, un joli visage d'enfant, une baleine bleue disparue depuis dans un océan de couleurs, un barbu graffeur au regard malicieux, Neptune en lettres turquoises, quelques petits poissons et tant d'autres...
- Observer les petites fleurs variées, comme des simples fleurs de trèfles, mais aussi quelques rosiers et des pois de senteurs d'un joli rose fushia... et remarquer des ronces qui donneront sans doute quelques mûres d'ici quelques mois
- Être aidée pour remettre ma chaîne qui avait déraillé
- Apercevoir une tentative d'envol de cerf-volant sur un pont
- Sourire en constatant l'étiquette sur la poche arrière d'un bermuda attestant de sa première sortie au grand air et après une brève hésitation, donner quelques coups de pédales supplémentaire pour avertir son propriétaire tête en l'air...mais pédalant un peu plus vite que moi... (Heureusement,que les feux rouges l'ont ralenti un peu :-) )
- Se dire que je fais du bien pour moi-même et pour les autres: je leur laisse un place supplémentaire dans le RER, et je ne pollue que de ma respiration :-D
- et d'autres surprises qui peuvent arriver par hasard et certainement pas dans un smartphone... :-)
Merki pour le lien. À yé te voilà mordue. Cinq trajets en si peu de temps. Chapeau bas ;.)
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerVendredi dernier en tout cas, c'était top...
Je suis passée entre les gouttes et du coup, il n'y avait quasiment personne sur le trajet!
Les conditions idéales pour chantonner "À bicyclette" tranquilou :-D
J'attends de voir quand est-ce que je te croiserai sur la route :-)
Bel article ! Je suis admiratif lorsque je vois des personnes qui ont une certaine appréhension face à la route (densité, vitesses, orientation, danger, agressivité : les causes peuvent être multiples!) tenter cette aventure. Car oui c'en est une au début hein, une sorte de petit saut dans l'inconnu. Quel trajet emprunter? Quelle tenue mettre? Mon vélo est-il bien équipé? etc. Toutes sortes de questions que l'on se pose aussi lors de nos premiers trajets en voiture ou en transport en commun d'ailleurs, ne l'oublions pas! Il est donc normal d'hésiter à se lancer car ici pas de formation ni personne pour t'accompagner, même si l'initiative #covelotaf prend de l'ampleur. Et faire 2x14km ce n'est pas anodin. Plein de monde a un trajet plus court (au hasard : tous ceux qui restent dans Paris intramuros) mais ne le tentent pas à vélo. Je suis surtout content pour toi car tu as éprouvé du plaisir et c'est une dimension incroyable de cette pratique: se déplacer à vélo permet de voir des choses que l'on ne verrait jamais autrement, faire des petits détours pour aller dans un magasin, discuter avec d'autres personnes en route, etc. la liste est longue et c'est souvent une bonne raison pour tomber amoureuse ou amoureux du vélotaf. Alors je te souhaite encore beaucoup de plaisir dans cette pratique, et félicitations d'avoir passé ce cap! Un voyageur ordinaire.
RépondreSupprimerOui, pour le premier trajet je n'étais pas hyper zen... mais plus de volonté que d'appréhension.
SupprimerAprès, j'ai la chance d'avoir un collègue qui fait aussi du vélotaf occasionnellement et qui m'a donné qques tuyaux, même si je ne suis pas encore bien équipée, notamment en cas de crevaison...
Et je peux stocker mon velo dans mon bureau, donc c'est top.
J'essaie de faire un voire 2 a/r par semaine et je me limite à y aller quand le risque de pluie est faible (ou prévu uniquement sur le retour)
En plus de me faire du bien physiquement, cela me fait du bien moralement. Je suis vraiment contente de cette aventure.
La seule difficulté, comme pour la voiture... Rester vigilante malgré le chemin qui devient connu... Voire routinier et donc éviter des excès de confiance...