vendredi 3 avril 2020

Emotions bleues

C'est vendredi. C'est un billet en noir et blanc sans lien, c'est volontaire.

Les jours s'écoulent mais ne se ressemblent pas forcément. Cela fluctue parfois en fonction de mon moral. Et aujourd'hui, mon moral n'est pas au beau fixe. Il est plutôt gris comme la météo du jour. Le boulot en télétravail pourra bien attendre un peu aujourd'hui. Ça fait déjà quelques jours que j'ai du mal à travailler vraiment. A quoi ça sert vraiment? Je ne fais pas un travail vital et nécessaire. Bon, ça m'aide à gagner des pépètes, ok. Je sais aussi qu'en disant ça je risque de m'attirer les foudres de ceux qui risquent de perdre leur boulot. Vous m'excuserez, je sais, j'ai sans doute des réactions de fille capricieuse peut-être parfois... mais je suis aussi humaine comme tout le monde avec mes failles. Et aujourd'hui, bah j'écris ici, parce que c'est plus important pour moi aujourd’hui que mon boulot, n'en déplaise.

Dans quelques temps je serai en vacances, peut-être que ça me permettra d'avoir une vraie pause pour réfléchir un peu plus posément... je n'ose dire sereinement à la situation historique que nous sommes en train de vivre.
J'avoue... j'angoisse parfois sur le jour d'après. Sur les rêves que je pensais réaliser et que j'ai peur de ne pas pouvoir réaliser. Sur l'avenir de mes enfants suite à tout cela : est-ce que le monde va changer? Au delà de la crise économique qui s'en suivra, car il y en aura une, que se passera-t-il? J'ai parfois l'impression que rien ne changera, qu'on aura hâte de retrouver son confort d'avant, et c'est sans doute humain, mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose.
Et de voir ces chênes centenaires coupés en face de chez moi n'arrange pas mon moral : j'ai l'impression que le problème sr cette terre, c'est quand même nous.
Mon plus jeune me demandait naïvement ce qui était le plus grave entre l'épidémie que nous vivons ou les incendies en Australie il y a quelques mois... Je ne savais pas répondre. Ma moitié a répondu du tac ou tac que c'était l'incendie qui avait ravagé plusieurs espèces en même temps, alors que l'épidémie ne touche que les humains. C'est pas faux, non? Et là, j'ai revue Leeloo qui se demande pourquoi sauver le monde, vous voyez ?
J'aimerai que le temps que nous pourrions avoir puisse être recentrer sur des choses essentielles, mais, même moi, j'ai dû mal à croire que ça puisse se faire. Le monde va reprendre sa course à la croissance et aux projets démesurés dénués de sens. Je suis plutôt pessimiste.
Le monde reprendra sa course, les pays occidentaux reprendront leur activité, les guerres continuent et continueront en silence, les énergies fossiles risquent aussi de reprendre de plus belle, car elles permettront parfois de "sauver l'économie". La tête dans le guidon, comme souvent, avec des politiques qui ne prendront jamais leur responsabilité, mais qui conserveront leurs avantages et leurs retraites.Et certains oublieront peut-être bien vite le sacrifice de beaucoup qui continuent à travailler pour nous autres.


Donnez-moi quelques lueurs d'espoir d'un monde meilleur...
Sinon, je vais me noyer dans le rhum que je trouverai, les chocolats noirs, le miel et la crème de marron (mais sans doute pas dans le travail 😑 )

4 commentaires:

  1. le monde reprendra sa course... forcement.
    Mais je pense qu'il va y avoir une prise de conscience, car nous n'en sommes qu'au début de l'épidémie.
    Et il va y avoir de la casse chez les humains.
    ça va en obligé certains à repenser la mondialisation.
    Et même certainement, les déplacements.
    le monde est devenu minuscule d'un coup.
    Moulti-pass comme aurait dit leelo.
    Voila une formidable opportunité pour la jeunesse, et pour les koalas. ;.)

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    1. J'espère !
      Mais je ne suis pas encore dans cet optimisme. J'essaie de me concentrer sur le présent pour ne pas trop cogiter...

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  2. J'espère que ceux qui prendront conscience de tout ça ,soit plus nombreux que les autres, ou gueulent plus fort. C'est notre seule chance, je pense. Et on en fait partie ...

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    1. Merci de ton petit mot ici.
      Avec le peu de recul, je me rends compte que j'essaie de ne pas trop me projeter, car on n'est pas encore sorti du confinement... et je dis cela en pensant à toutes les familles touchées parfois de près par ce virus.

      Depuis, ça va mieux. La vraie vie en somme avec des hauts et des bas.
      J'avance ma broderie tranquilou, mais je réfléchis aux articles que je devrais prendre le temps de rédiger :-)

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