lundi 17 septembre 2012

Le Chalet

Dans ma carte postale, je vous disais que j'ai passé mes vacances dans un endroit qui me tient particulièrement à coeur. Je ne vous donnerai même pas le nom de ce petit village de montagne, car c'est un peu mon petit coin de paradis perché au calme. J'ai eu la chance d'aller dans ce chalet pendant toute mon enfance pour beaucoup de vacances : celles d'été, celles d'hiver et celles de la Toussaint.


Ce chalet, c'est celui de mes Grands-Parents qui ont eu un coup de cœur pour le lieu et la vue et qui ont décidé il y a 40 ans d' y installer leur deuxième chez eux avant même d'avoir leur chez eux. Cinq générations ont pu en profiter ! Vous vous rendez compte ! Des parents de mes grands-parents à mes propres enfants !

Beaucoup de souvenirs y sont attachés. Surtout plein de petits souvenirs d'instants répétés qui restent accrochés à tous mes sens. Cet endroit, c'est le chalet, comme on dit dans ma famille... j'ai parfois presque envie de dire que c'est mon chalet...

Parfois, quand je rêve d'un peu d'évasion et de grands espaces, je pense à lui et je vois ce paysage si beau de la chaîne du Mont-Blanc. Un paysage si familier pour moi. Dans ces moments de flâneries, c'est comme si je pouvais me transporter dans l'espace et dans le temps.
Je sens cette odeur de bois chauffé au soleil... ou bien, les odeurs de foin coupé. L'hiver, c'est plutôt les effluves de raclette qui me reviennent ou bien celles des marrons grillés dans la cheminée avec un bon petit vin blanc. Je peux presque entendre le crépitement du bois sous la chaleur du feu.
Mais c'est certainement le "tic-tac" de l'horloge qui résonne le mieux dans mes oreilles. Un bruit qui m'a toujours rassuré, une mesure du temps posée et régulière. Ecoutez aussi le bruit de l'anti-monte lait : "clap, clap, clap". Il monte gentiment jusque dans la chambre où je dors. Ce doux clapotis me réveille tout doucement avec la satisfaction de savoir que le petit-déjeuner est déjà prêt. Le lait, que je suis allée cherchée  avec ma soeur la veille au soir, vient de la ferme du dessus. Il n'a pas le même goût que celui du supermarché. Le pain aussi a une saveur particulière. Sa mie bien dense permet d'étaler sans mal une petite couche de beurre, suivie d'une deuxième couche de miel ou de confiture. Il n'est d'ailleurs pas facile de choisir parmi toutes ces confitures réalisées par Grand-Mère.

Les jours maussades où le brouillard nous isole (en particulier à la Toussaint...) la séance puzzle de 500 ou de 1000 pièces occupe très bien grands et moins grands. Mon père vous parlera plus certainement des parties de Nain-Jaune à overdose, ce qui explique son aversion - que dis-je ! - son allergie à ce jeu.

Les nuits sont aussi à raconter. Certaines sont magnifiquement zébrées d'éclairs déchirant le ciel étoilé d'été. C'est aussi beau que le son et lumière du 14 juillet. La plupart sont plus calmes. Parfois, on a dû mal à s'endormir quand certaines pensées vous assaillent. Alors, je regarde les étoiles en buvant un petit lait chaud au miel accompagné de ma Grand-Mère que j'aime énormément.

Des joies simples, finalement. Des petits souvenirs à jamais accrochés à ma mémoire et mon coeur. Ceux qui vous mettent de la couleur à vos souvenirs.
Ceux qui vous rappellent la douceur de votre enfance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour papoter un peu, petits conseils :
1. Saisissez votre message
2. Si vous hésitez, choisissez l'option Nom/URL (URL facultative, bien entendu)
3. Merci !
NB: pour parer les quelques spams que j'ai ici, je modère systématiquement les commentaires