samedi 18 décembre 2010

Se souvenir des belles choses

Il fallait donc deviner qu'il s'agissait d'un herbier et de la presse qui va avec pour sécher les plantes.

J'avais envie de vous faire partager cela pour diverses raisons. Cet herbier me provient de ma Grand-Mère paternelle qui, hélas, bien qu'encore de ce monde, ne peut plus se souvenir des belles choses, ni me raconter l'histoire de cet herbier. C'est curieux car je n'ai jamais été très proche d'elle et ce trésor m'a fait découvrir des choses que je ne connaissais pas et qui aurait bien valu la version racontée de sa créatrice.

J'ai découvert là un travail énorme à la fois dans le temps et dans la qualité de cet herbier. Chaque spécimen est classé dans une chemise se rapportant au genre de l'espèce. Sur chaque double feuille se trouve la plante soigneusement étalée et séchée de la racine jusqu'aux pétales. Une étiquette apposée en bas à gauche précise les noms latins et vulgaire de la plante ainsi que la provenance, le mois et l'année de la trouvaille.










Sureau noir
Coquelicot
Gentiane pourprée
Fraisier
Numullaire
Fougère
Fougère aigle
Les couleurs sont un peu passées. Il faut dire que ma Grand-Mère l'a réalisée entre 1942 et 1950 environ. Une époque où elle a dû certainement trouvé le temps long alors que son fiancé était parti à la guerre...


J'ai retrouvé aussi dans la presse, d'autres spécimens entre différentes pages de journaux de l'époque. C'est aussi curieux de voir de près ces pages et de constater les différences avec notre presse (journalière) actuelle : les articles sont beaucoup plus tassés, la fonte et les interlignes plus petites. Une époque où finalement, le temps n'avait peut être pas la même "accélération"...


Le Figaro - 15 avril 1953

Lavande dans le Figaro (28 avril 1953)


En retrouvant cet herbier que je qualifie de trésor, j'étais donc émue et touchée. J'espère avoir pu vous faire partager et communiquer cela. Je me disais également que le temps passe trop vite et qu'il faudrait que je le ré-apprivoise... Mais je crains qu'en région parisienne se soit peine perdue...

3 commentaires:

  1. Je-ne-suis-pas-programmé-pour-trouver-ce-genre-de-réponses. Bip.
    Zarma, un herbier ! J'en tombe comme un chêne abattu. Forfaiture, je ne peux pas penser à ça.

    Ca a pas trente printemps et ça déplore déjà le temps qui passe. C'est bien triste ma bonne dame.
    Bon, une tisane et au lit.

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  2. j'aurai pu trouver moi qui colle les feuilles de l'érable de mes voisins dans tout les bouquins qui me passe sous la main. joli trésor. ne le laisse pas traîner ;.)

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  3. Salut Amélie,

    Toujours aussi poétique !

    Je suis comme toi. j'adore les vieux papiers, les vieux journaux, les vieux bouquins. Il y en avait plein dans le grenier de mes parents, mais ma mère a fait le ménage...

    J'ai quand même conservé des lettres de captivité de mon père en Allemagne. Je les relis parfois, avec beaucoup d'émotion. Il y a des sortes de messages codés...

    Merci en tous cas pour cet herbier !

    Xavier.

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